Pourquoi j’adore mettre un effet twist dans mes romans

Voilà un billet qui a été un vértiable défi d’écriture. J’ai envie de vous parler des effets twists que je place dans mes romans. De vous raconter pourquoi j’adore en placer dans mes histoires. Bien évidemment, il ne s’agit pas pour moi de vous les révéler. Mais vous exposer la façon dont j’ai utilisé cet effet sans vois spoiler la fin de mes romans a été un exercice particulièrement intense. Et très amusant. Je vous confie donc ce que j’aime apporter à mes romans avec cet effet twist.

L’effet twist, ou twist final, qu’est-ce que c’est ?

Le twist final ou retournement final est une structure narrative utilisé dans certains films ou certains romans. Le principe ? La fin est inattendue, elle vient totalement surprendre le spectateur. Et cette fin inattendue l’oblige à réinterpréter l’histoire sous un angle totalement différent.

Lecteur surpris par un effet twist
Image par saralcassidy de Pixabay

Un twist final joue aussi un rôle dans l’histoire. Cet effet est double : il joue à la fois sur l’intrigue et sur le personnage. Pour ce dernier, le twist doit venir questionner ses valeurs et ce en quoi il croit.

Les exemples sont nombreux au cinéma. Mon côté cinéphile pourrait me pousser à vous en citer plusieurs, mais restons dans le domaine littéraire. Personnellement, j’en garde deux en mémoire, issus de mes propres lectures : la fin de La promesse de l’aube, de Romain Gary, et la fin du Meurtre de Roger Ackroyd, d’Agatha Christie. Celui-là, je l’ai déjà lu trois fois. Un vrai plaisir, même quand on connaît la fin. Et quelle fin ! Mes deuxième et troisième lectures avaient comme objectif de me permettre de repérer les touts petits indices laissées par l’autrice. Et c’est à la troiisème lecture que j’ai réussi à les repérer 😉

En tant que lectrice, j’apprécie énormément quand un roman vient me surprendre avec ce genre d’effet. Une fois installée dans un roman, au bout de plusieurs centaines de pages, on se sent bien dans l’histoire et avec les personnages. On se sent presque chez soi dans cet univers fictif, on croit tout savoir de cet environnement. Et soudain… Soudain, on se rend compte que tout peut basculer. Que rien n’est jamais acquis. Et qu’il faut toujours envisager d’autres angles. Et j’aime beaucoup quand un auteur vient nous le rappeler.

Au passage, amis lecteurs, vous connaissez peut-être d’autres romans avec un retournement final. N ‘hésitez pas à les partager en commentaires de ce billet. Je suis toujours curieuse de découvrir d’autres idées de lecture.

Ce principe, je l’ai utilisé dans mes trois premiers romans. Mais de façon particulière.

Ma façon à moi d’utiliser l’effet twist

Ne cherchez pas de twist final à la toute fin de chacun de mes romans, ce n’est pas à cet endroit de l’intrigue qu’ils se trouvent. Pourquoi ? Parce qu’aucune de mes histoires publiées ne présentait cette opportunité. Sauf peut-être Julia et Mrs Carpenter… Mais patience, je vous parle de ce roman un peu plus tard.

C’est plutôt en cours d’histoire que je place cet effet. Donc difficile de parler de twist final ou de plot twist. Voilà pourquoi j’évoque plutôt un effet twist en titre de billet.

Dans le Mystère des Ghénas, il se trouve finalement assez tôt dans l’histoire puisque c’est à la fin du deuxième chapitre que le lecteur se rend compte que certains personnages ont une particularité. Celle-ci ne transparaît pas avant ce moment clé. Pas avant la rencontre avec un personnage extérieur qui viendra rendre visible au lecteur cette particularité. L’effet twist est ici essentiellement destiné au lecteur, pour l’emmener dans une direction qu’il ne pouvait pas forcément soupçonner au départ. Mais une fois cette particularité révélée, je souhaitais amener le lecteur à repenser aux pages précédentes. A-t-il remarqué certains choix d’écriture ? S’est-il rendu compte que Azur, l’héroïne, fait certaines choses mais n’est pas capable d’en faire une en particulier.

Je vais partager avec vous un petit moment de fierté : Faith in Words, l’une des chroniqueuses qui ont lu le Mystère des Ghénas a même repris sa lecture (comme elle le dit, avec 170 pages, le roman est court, elle s’est donc octroyé le temps de le faire 🙂 ) pour identifier les petits indices que j’avais laissé – ou pas 😉 Et ça, ça m’a vraiment fait plaisir parce que

cet effet twist permet également de créer une atmosphère mystérieuse dans laquelle va plonger Oraé, le personnage masculin. La découverte de la particularité qu’il devine chez Azur va l’amener à cesser d’errer de village en village pour s’installer dans cette forêt et tenter de percer le mystère qui entoure Azur et les siens.

Dans 6H66, cet effet twist intervient pile à la moitié du roman. Il joue ici le rôle de révélateur pour le lecteur, et de moment décisif pour le personnage principal. A partir de ce moment là, Thomas, le héros de 6H66, se retrouve confronté à un choix. Restera-t-il tranquillement chez lui à se morfondre de la situation incroyable dans laquelle il se trouve ? Ou décidera-t-il d’agir ? Difficile ici d’en dire plus sous peine de trop en dire. Mais là aussi, le twist permet d’analyser différemment certaines phrases des chapitres précédents.

Dans Julia et Mrs Carpenter, on peut quasiment parler de twist final. Même s’il reste encore deux bons chapitres après que l’élément révélateur apparaisse, il faut encore que le personnage qui le découvre décide quoi faire de cette information. Cette fois, le plot twist était recherché dès le commencement de l’écriture. J’ai même d’ailleurs écrit la fin du roman avant le début ! Pas la toute fin, celle qui constitue les dernières pages de l’histoire. Mais celle qui comprend cet élément révélateur. Car si il me fallait avoir écrit tous les détails de cette révélation pour ensuite distiller plusieurs petits indices dans les premiers chapitres de l’histoire.

Je vous avoue que j’aime particulièrement ce twist et ce qu’il provoque aussi bien chez le personnage qui le découvre que chez vous, amis lecteurs. D’ailleurs, quand ce roman est parti en bêta-lecture, j’aurais adoré voir la tête de mes bêta-lecteurs au moment où ils ont découvert ce passage !

Le plaisir de construire une histoire en distillant plein de petits indices

Je vous parlais en début de billet de mon plaisir de lectrice à découvrir ces twist de fin de roman. Je vous disais que j’aime que l’auteur vienne nous rappeler que plusieurs angles de vue sont possibles.

C’est aussi ce que j’aime en tant qu’autrice. Amener le lecteur à se demander comment lui réagirait à la situation découverte par le personnage. Se demander pourquoi il n’a pas vu venir cet évènement.

Mais aussi me faire plaisir au moment de construire l’histoire. Introduire, dans une intrigue en train de se dessiner, un « Et si… » qui viendra bouleverser la situation qui se dessinait jusqu’alors.

Mais ce n’est pas que dans cet aspect que je trouve plaisir à insérer un effet twist dans mes histoires.

C’est surtout celui de vous imaginer, amis lecteurs, au moment de la découverte de cet effet twist. Etes-vous surpris ? Amusés ? Intrigués ? En colère, d’être tombé dans le piège tendu par l’autrice ? Repartez-vous quelques pages plus tôt pour comprendre la façon dont cet effet twist est amené ? Lisez-vous à nouveau tout le début du roman pour tenter de repérer les petits indices que j’ai semé dans mon écriture ?

Mon souhait n’est pas de vous torturer. Mais de provoquer chez vous la même étincelle que celle que je ressens en tant que lectrice quand je découvre ce twist final dans d’autres romans.


Y aura-t-il d’autres effets twist dans mes prochains romans ? Peut-être… Si vous souhaitez savoir quand ma prochaine histoire paraîtra, n’hésitez pas à vous inscrire à ma newsletter mensuelle. Chaque premier dimanche du mois, je partage avec vous mon actualité et l’avancement de mon écriture en cours.

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