Pourquoi je ne fais plus le NaNoWriMo

Novembre, le mois du NaNoWriMo. Le NaNoWrimo est un challenge d’écriture ciblé sur le nombre de mots à produire en un mois : 50 000 ! Après plusieurs tentatives au cours des dernières années, j’ai décidé de ne plus y participer.

Plusieurs tentatives, peu de succès

J’ai découvert le NaNoWriMo en 2016. Je préparais la parution de mon premier roman, Le Mystère des Ghénas. Maintenant que j’avais écrit un premier roman, maintenant que j’y étais arrivée, presque seule dans mon coin, je m’intéressais beaucoup plus à tout ce qui fait le quotidien d’une autrice. Promotion, objectifs de parution, challenges d’écriture. Le NaNoWriMo m’apparut alors comme un très bon exercice pour faire avancer mon second roman.

J’ai également découvert à cette époque le CampNaNoWrimo, une variante du challenge qui se déroule en avril. Dans le CampNaNoWrimo, l’enjeu est différent puisque chaque participant peut définir lui-même son objectif avant de commencer le challenge.

Logo NaNoWriMo

Depuis 2016, j’ai donc fait 3 tentatives de participation au NaNoWrimo ou au CampNaNoWrimo. Vous vous direz peut-être que 3 tentatives en 6 ans, ce n’est pas beaucoup. Mais 2017, 2018 et 2019 n’ont pas forcément été des années propices à une participation. En 2017, je vivais des changements au boulot et je commençais à préparer un déménagement. En 2018, je préparais mon projet de reprise d’entreprise. Et en 2019, je travaillais les dernières corrections de 6H66 dont je prévoyais la parution pour début 2020.

Mes 3 tentatives ont eu divers objectifs :

Et ces différents objectifs ont été remplis avec plus ou moins de succès…

Le NaNoWrimo, un challenge trop contraignant pour ma façon d’écrire…

Vous aurez peut-être noté qu’à aucun moment, je n’ai participé au NaNoWrimo en visant d’atteindre l’objectif des 50 0000 mots écrits en un mois ! Cet objectif m’a toujours paru trop ambitieux. Cela représente 1 667 mots chaque jour, pendant 30 jours. C’est beaucoup ! Et cela veut dire un temps très important consacré à l’écriture.

Je vais vous donner une idée du temps que cela pourrait représenter pour moi.

Depuis plusieurs mois, je profite de ma pause-déjeuner le midi pour faire avancer Roman 4. Mon commerce reste ouvert tous les midis depuis le début de cette année. Mais selon les jours, l’affluence est plus ou moins soutenue et je peux dégager un peu de temps pour m’évader et me reposer l’esprit. Ca m’offre une coupure dans ma journée alors que je ne quitte pas mon lieu de travail. Donc, pendant cette pause de midi, lorsque je peux écrire, je peux parfois atteindre un nombre de 800 mots. Ces 800 mots sont souvent produits lorsque j’ai pu disposer de 45 à 60 minutes de moindre activité (même si ce temps est souvent entrecoupé par l’arrivée de clients).

800 mots = 45 minutes

50 000 mots = 2 812 minutes, soit presque 47 heures. Soit 1h30 d’écriture par jour, chaque jour.

Ce temps quotidien, je n’en dispose pas. Pour diverses raisons : le travail, les tâches quotidiennes, d’autres activités personnelles. Des activités que je refuse de laisser totalement de côté un mois complet. Pourquoi ? Parce que j’ai besoin de mener plusieurs domaines d’activités différents de front. C’est ma façon de trouver mon équilibre. Le temps passé sur une activité m’offre toujours le moyen de réfléchir aux autres et ainsi de les faire avancer, même lorsque je n’y travaille pas.

Totalement me consacrer à l’écriture pendant un mois juste pour tenir un objectif chiffré serait finalement contre-productif.

… car je sais maintenant que j’ai besoin de latitude pour écrire

Ecrire est pour moi une évasion, l’occasion de faire une chose totalement différent de mon travail. L’écriture doit avant tout rester un plaisir.

Vous voulez connaître un de mes paradoxe ?

J’adore les chiffres et les statistiques, je me fixe beaucoup d’objectifs dans la vie : objectifs dans ma vie de cheffe d’entreprise, objectifs de lecture chaque année, objectifs de réalisation de travaux de tricot ou de couture, etc.

Mais dans mon activité d’autrice, je ne souhaite pas placer d’objectifs. Pas d’objectifs chiffrés en tout cas. Il y a bien des objectifs placés ça et là dans l’année. Terminer le premier jet de Roman 4 pour telle période. Retravailler la structure de mon site web à tel moment de l’année. Prévoir la parution de tel roman en telle année. Ces objectifs orientent mon travail, fixent un délai approximatif. Mais ils ne me contraignent pas chaque jour ou chaque semaine. Ils me permettent d’avoir un but, mais pas de me stresser.

Je sais aussi depuis un moment maintenant que mon écriture fonctionne avant tout à l’inspiration et à l’envie. Je peux très bien enchaîner les semaines avec 3 à 5 séances hebdomadaires d’écriture, tout comme il peut se passer 3 à 4 semaines sans que j’écrive un seul mot. Cela fait 7 ans que j’ai commencé l’écriture de romans. Me forcer ne sert à rien. Pas la peine donc de participer à un challenge d’écriture qui implique rigueur, régularité et volume.

Par contre, certains challenges saisonniers liés à des thèmes quotidiens d’écriture pourraient plus me plaire. Car là, seule l’envie et l’inspiration comptent 🙂 Pour le moment, je ne dispose pas d’assez de temps pour mener plusieurs projets d’écriture en parallèle. Mais j’essaierai un jour de le faire, simplement pour me permettre de faire travailler on imagination d’une autre façon…

En attendant, je retourne à l’écriture de Roman 4, sans pression 😉

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