Voici une interview qui apporte deux nouveautés par rapport aux précédentes publiées sur mon blog. Pour la première fois, cette rencontre d’un auteur autoédité laisse la place à un auteur masculin. Et pour la première fois, nous allons parler poésie. Je vous emmène à la rencontre de Dimitri Lanciaux, poète habitant le Pays du Coquelicot , dans la Somme, comme moi 😉
Bonjour Dimitri. Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Dimitri Lanciaux, j’ai 30 ans, j’habite à Albert et je suis poète.

Depuis quand écris-tu ?
J’écris de la poésie depuis le lycée, lorsque j’ai découvert, une tradition de la chanson française : mettre en chanson de grand poètes. J’ai notamment découvert Serge Gainsbourg, pour qui j’ai depuis une grande fascination. Il y a bien sûr d’autres paroliers ou d’autres compositeurs qui me plaisent énormément : Georges Brassens et Charles Aznavour, Léo Ferré, et plus récemment, Benjamin Biolay, et Feu ! Chatterton.
J’ai écouté les poètes avant de les lire. Ensuite, je me suis rattrapé.
Combien de recueils de poésie as-tu publié ?
Trois, mais je préfère laisser le premier de côté, qui reste celui qui m’a mis le pied à l’étrier, mais est désormais trop éloigné de ce que j’écris depuis. Le deuxième s’intitule « Horlamour » (2017) et le troisième « Mariona » (2018).

Qu’est ce qui t’a poussé à publier ton premier recueil ?
L’envie assez naturelle de partager mes textes. Pour moi, il n’y a pas de création sans partage.
Ce partage avec les lecteurs a-t-il répondu à tes attentes initiales ?
Quand j’étais petit, et même adolescent, j’ai eu le sentiment de ne pas assez exister. Ce n’est qu’une impression, un sentiment sans doute faux, mais que j’ai vécu comme un manque. Le partage et l’art m’ont permis d’exister autrement.
Mes premiers souvenirs d’écriture remontent à tout petit. Mon imagination travaille beaucoup et j’ai vite compris qu’on pouvait s’en servir. J’écrivais déjà de petites histoires et des scénarios. J’achetai exprès des post-it pour écrire ces histoires et ces scénarios, qu’on mettait ensuite en scène dans le jardin avec les copains.
Et c’est vraiment depuis le lycée que la poésie a pris toute sa place dans mon envie d’écriture.
Pourrais-tu faire partager ton quotidien d’écriture/d’auteur aux lecteurs ?
C’est très laborieux. D’abord, je bois beaucoup de café, ensuite j’ouvre un carnet que je peux remplir entièrement pour n’avoir finalement écris qu’une seule phrase. Donc, Beaucoup de travail pour peu de résultats ! Mais en écrivant, j’ai vraiment le sentiment d’être vraiment à ma place, je me sens libre et étonamment serein.
Ensuite, je peux passer plusieurs semaines à me relire pour prendre du recul et juger de la qualité d’un texte.
J’écris tous les jours. Je m’y astreint, mais je sais que ça m’apporte toujours de la joie. Et comme je n’ai pas envie de faire autre chose, je le fais avec bonheur.
Mais il faut toujours provoquer l’écriture. Ça ne vient pas si naturellement que ça, il faut toujours aller chercher l’inspiration. L’écriture implique d’apprendre à être patient.
Je n’ai pas d’endroit privilégié, je peux écrire partout. Mais comme je dois toujours enter dans ma bulle, il me faut un endroit où je peux me sentir seul, même si je ne le suis pas.
J’aime cette idée que je n’ai besoin de rien d’autre que d’un carnet et d’un stylo.
Quand tu n’écris pas et n’es pas en train de relire tes manuscrits, qu’aimes-tu lire ?
Je lis surtout de la poésie. J’aime surtout la forme, plus que le fond. Les mots conservent de toute façon leur sens, donc le fond vient naturellement. Mais la forme impose un travail : le travail des sonorités, les contraintes de construction, l’architecture des vers et des poèmes. Ces contraintes imposent de trouver d’autres solutions pour exprimer la même sensation, mais en ouvrant d’autres portes d’expression.
Quels sont tes poètes favoris ?
Robert Desnos, Louis Aragon, Fernando Pessoa, Christian Bobin.
Et les autres genres de lecture ?
J’aime beaucoup les recueils d’aphorismes. Ceux d’Oscar Wilde, de Grégoire Lacroix ou de Woody Allen.
Les livres d’humour également : les recueils de Pierre Dac, Raymond Devos, et plus récemment, les récits personnels et humoristiques de Jean-Louis Fournier.
A petite dose, et lorsque c’est vulgarisé, de la philosophie.
Pas du tout de romans ?
De manière générale, je lis peu de romans. J’en lis peut-être même de moins en moins. Je préfère lire des biographies ou autobiographies d’artistes, pour comprendre ce qui les a construit en tant qu’artistes.
Sinon, les romans d’Eric-Emmanuel Schmidt.
Et quand tu n’écris pas ni ne lis, qu’aimes-tu faire dans la vie ? Ces autres activités ont-elles une influence sur tes écrits?
Je passe énormément de temps à écouter de la musique, tous les jours. Beaucoup de pop et de chansons françaises.
J’écoute aussi beaucoup de chansons à texte. Outre Serge Gainsbourg et Benjamin Biolay dont je parlais plus haut, j’écoute Yves Simon, Jean-Louis Murat, Michel Berger, Christophe, Michel Polnareff, Sébastien Tellier, Raphaël, Lomepal, Lenny Kravitz, Michael Jackson, les Beatles.
Ce type de chansons influe sur ma façon d’écrire. Lorsque je les écoute, je fais toujours très attention aux textes dont je peux vite devenir fan.
Pour finir, parle-nous de tes nouveaux projets d’écriture.
Je prépare un recueil de poèmes et d’aphorismes, mais pour l’instant, aucune date de sortie prévue, car j’ai encore besoin de temps. Certains de ces textes sont par contre déjà exposés dans des bibliothèques des Hauts-de-France, mais aussi quelques cafés et restaurants de la région.
Si on veut te lire, où peut-on se procurer tes recueils ?
Dans la Somme, mes recueils sont disponibles à la Maison de la Presse d’Albert, la librairie Martelle à Amiens. Mais aussi dans de nombreuses bibliothèques de la Somme, dont le Zèbre d’Albert.
Si des lecteurs veulent suivre ton actualité, sur quels réseaux sociaux es-tu présent(e) ?
J’ai un compte Facebook.
J’ai aussi un compte Instagram.
Et j’ai aussi mon site Internet.
Un dernier mot pour finir.
Merci à toi pour cet interview, et merci aux lecteurs fidèles ainsi qu’à tous ceux qui découvriront mon univers suite à cet entretien.
J’espère que cette nouvelle rencontre vous a plu et vous a donné l’envie de vous plonger dans un peu de poésie.
Personnellement, ce n’est pas le genre d’écrit que je lis facilement. J’ai lu le recueil Mariona de Dimitri Lanciaux, et je le relirai sans doute, pour laisser aux textes le temps de laisser leur empreinte. Mais ce que j’aime beaucoup dans les écrits de Dimitri, c’est son jeu avec les sonorités, les homonymies, et les phrases aux multiples sens qui nous entraînent dans de lointaines réflexions…
Cet interview clôture la série de rencontres d’auteurs et d’autrices initiée en 2022. Vous souhaitez ne rater aucune des prochaines interviews ? Inscrivez-vous à ma newsletter. Chaque mois, vous découvrez :
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