Derrière l’image de couverture de 6H66

La couverture est le premier contact d’un lecteur avec un livre. C’est la première chose, avec le titre, qui attirera (ou pas) son attention. Je vous raconte la façon dont j’ai imaginé la couverture de 6H66, et comment celle que vous connaissez a été trouvée.

L’importance des heures

Vous devez vous douter, amis lecteurs, qu’avec un titre comme 6H66, les heures ont une grande importance dans ce roman.

C’est d’ailleurs dans ce détail que réside même la naissance de 6H66. Je vous le racontais d’ailleurs au moment de sa parution. La construction de cette histoire a d’ailleurs généré la création d’un système horaire totalement différent de celui que nous connaissons.

Il y a cent secondes dans une minute, cent minutes dans une heure, dix heures dans une journée. Une semaine dure six jours – primdie, duodie, terdie, quaterdie, quindie, sexdie, un mois vingt-six jours. L’année comprend 14 mois –
primens, secomens, termens, quarmens, quinmens, sexmens, septimens, octamens, nomens, decimens, undecimens, duodecimens, tertidecimens, quartudecimens –
et un jour.

6H66, inter-chapitre 1

Je souhaitais donc que la représentation des heures soit un élément central de la couverture de ce roman. Il y aurait pu y avoir des horloges, ou des aiguilles en arrière-plan.

Ca, c’était une notion relativement facile à représenter. Mais une autre idée me semblait importante à représenter sur la future couverture de 6H66.

Nos choix et leurs conséquences

6H66 est un roman dystopique. Mais c’est surtout un roman sur nos choix et leurs conséquences.

Les conséquences de choix individuels.. Les conséquences de choix collectifs. Et ensuite, la façon dont chacun peut se comporter face à ces choix.

Il y a ceux qui ne se posent pas de questions et suivent l’allure collective qu’ont pris les choses. C’est le cas des amis de notre héros. Au début de l’histoire, en tout cas dans le prologue, ils n’ont pas cette attitude. Ils ont même plutôt tendance à essayer de secouer Thomas pour qu’il se mette à agir.

Il y a ceux qui agissent. Dans le roman, cette posture est totalement occupée par les activistes que rencontrera notre héros.

Et puis il y a Thomas, notre héros. Il n’a d’ailleurs rien d’un héros au début de l’histoire. Il est assez passif. Il pense qu’un seul individu n’a aucune influence.

Je n’ai aucun pouvoir ; je veux dire, individuellement, je ne pèse rien. Seul on ne peut rien. Pourquoi me demander ce que moi, Thomas, je pourrais apporter pour résoudre un tel problème ? Je ne suis rien.

6H66, prologue

Son attitude pose d’ailleurs une question essentielle : un individu isolé peut-il influencer un choix collectif ? A-t-il la capacité à renverser les conséquences collectif de choix d’une société ?

Difficile de répondre. D’ailleurs, mon idée n’était pas de fournir une réponse à cette question. Je préfère vous laisser, amis lecteurs, vous forger votre propre opinion à ce sujet.

Quoi qu’il en soit, cette notion de choix et de conséquences devait également apparaître sur la couverture. Mais comment la représenter ? Dans mes premières réflexions, rien ne m’est facilement venu à l’esprit.

Je savais pourtant que je devrais soigner l’effet pour la couverture de 6H66. Mais il ne s’agissait encore que de mon deuxième roman. Je manquais encore de pratique dans l’analyse à mener pour l’élaboration d’une couverture au top. J’ai donc décidé de ne pas mener ce travail seule.

L’aide de Librinova

J’ai donc recouru aux services de Librinova, la plateforme d’autoédition avec laquelle je publie tous mes romans.

Voici d’ailleurs les premières idées que je leur avais communiqué à l’époque, pour les guider dans la recherche d’images.

En terme de couleurs, j’imagine des teintes dans les tons “bleu nuit” ou “bleu marine”. Ensuite, puisque le rapport au temps et aux heures est au cœur de l’histoire, il pourrait y avoir un ensemble d’horloges avec différentes heures, ainsi que des éphémérides si cela est possible. Ces pendules ou éphémérides pourraient disparaître, comme s’ils partaient vers un point de fuite. “

Comme vous le voyez, je restais focalisée sur les heures, car je n’avais toujours pas d’idée concernant la notion de choix et de conséquences.

L’équipe de Librinova m’a donc fait plusieurs propositions dans ce sens. Mais également une proposition un peu à part.

La version définitive de la couverture de 6H66

Cette proposition ne reposait pas sur la notion d’heures ou de temps. Il s’agissait d’une image représentant des engrenages.

Et là, ça a fait « tilt » !

Voilà, c’était exactement ce qu’il me fallait pour représenter la notion de choix et de conséquences.

Des engrenages.

Et puis, les autres éléments de l’image correspondaient en tout point à l’histoire. Le fond noir résonne avec la tonalité sombre de l’atmosphère dans laquelle évolue Thomas pendant toute la première moitié du roman. Mais l’effet doré des engrenages introduit la lumière. Celle créée par la rencontre de Thomas avec des activistes qui lui expliqueront ce qu’il lui arrive. Une rencontre qui lui ouvrira la voie vers une remise en question de son engagement. Et son entrée en action…

La suite, c’est la couverture de 6H66 telle que vous la connaissez depuis sa parution.

couverture de 6H66

La couverture de 6H66 intrigue. C’est ce que me disent souvent les personnes qui la découvrent pour la première fois. Maintenant, amis lecteurs, vous savez ce qu’elle représente et pourquoi elle s’harmonise aussi bien avec cette histoire…


Ces explications sur le choix de la couverture de 6H66 vous ont plu ? Elles vous donnent envie d’en savoir plus sur cette histoire ? Découvrez 6H66 plus en détail…

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