Chaque histoire a son histoire. Les origines de Julia et Mrs Carpenter ont une histoire, née du hasard d’un voyage à l’étranger. A l’origine d’une roman se trouve une idée, plus ou moins nette, plus ou moins construite. Mais une idée qui, d’un seul coup, entraîne votre imaginaire. Difficile alors de penser à autre chose. Cette histoire et les personnages qui commencent à la peupler vous suivent pas à pas. Ils ne vous lâchent plus, jusqu’à ce que vous ayez décidé de la suivre. Voici l’histoire aux origines Julia et Mrs Carpenter.
Tout commence lors d’un voyage à Londres

Les origines de Julia et Mrs Carpenter remontent à juillet 2016. Mon amoureux et moi partons passer un long week end à Londres. Le but de ce voyage ? Un rendez-vous avec une figure emblématique de la littérature anglaise : Harry Potter ! Nous devions visiter les studios Warner. Le reste de ce séjour nous a emmené auprès d’un autre illustre personnage, Sherlock Holmes, puisque nous avons eu l’occasion de circuler sur Baker Street.
Ce n’est pas pendant les quelques jours passés à Londres que l’idée de Julia et Mrs Carpenter est née, mais dès les premières heures passées sur le sol anglais.
L’Eurostar venait de franchir le tunnel sous la Manche, nous roulions désormais en Angleterre. Il était temps de mettre nos montres à l’heure anglaise. Après avoir remonté les aiguilles d’une heure, je profitai du paysage de la campagne anglaise et des paysages urbains de bords de quai de gare. Je me suis laissée portée par cette expression : “se mettre à l’heure anglaise”, que je transformai vite en “vivre à l’heure anglaise”.
J’ai commencé à imaginer tout ce qui pourrait montrer qu’une personne vive à l’heure anglaise. Bien sûr, mes premières idées reposaient sur des “clichés”. Pas au sens péjoratif, mais plutôt à ce que nous, Français, imaginons quand nous nous mettons à penser à une personne anglaise : le thé, le flegme, le parapluie, la musique anglaise, le style “so british”,etc.
J’ai commencé à imaginer une vieille dame, anglaise, buvant son thé dans son salon, installée dans son canapé en velours rouge et recouvert de napperons au crochet. J’en étais là de mes réflexions quand le train est entrée en gare de Saint-Pancras.
Début du séjour par une promenade entre le quartier de Regent’sPark et celui de Buckingham Palace. Les rues, l’architecture, les emblèmes londoniens m’inspirent ou me questionnent. Qui est cette vieille Anglaise ? A quoi pense-t-elle en buvant son thé ? Qu’a-t-elle fait de sa vie ? Qu’est-ce qui justifierait que certaines personnes l’appellent justement “la vieille dame anglaise” ? A cette dernière question, la réponse vint immédiatement : il fallait la faire sortir de son cadre, lui faire quitter l’Angleterre.
Une pause au milieu de Saint-James Park amène de nouvelles idées. Me voilà à sortir carnet et stylo. Je commence à écrire le pitch de ce futur roman n°3, ce qui en fera la trame principal et le ressort de la fin de cette histoire. De ce ressort jaillit soudainement la figure d’une jeune femme. Le hasard de la vie la mettra en rapport avec cette vieille dame anglaise. L’une et l’autre deviendront très liées au fur et à mesure des années…
A cet instant, tout tenait sur une feuille format A5 recto/verso.
Ca se termine avec un nouveau roman
La suite, vous la connaissez maintenant. 5 ans plus tard, Julia et Mrs Carpenter est un roman d’un peu plus de 220 pages. Cette histoire est née de la toute petite idée “vivre à l’heure anglaise” (que j’ai ré-utilisée dans le roman 😉 ) . Elle tient désormais dans le résumé définitif de ce troisième roman :
Trentenaire blessée par un deuil douloureux, Julia fuit son passé, ses souvenirs et sa peur de l’attachement en parcourant la planète.
Obligée de revenir en France dans le village et la maison de son enfance, elle va trouver un emploi dans cette ferme du Rossignol qu’elle fréquentait petite fille.
Une vie simple, bien différente de celle que souhaitait Julia, s’ouvre désormais à elle. Ce changement, ainsi que la bienveillance et la bonhommie de ses nouveaux collègues mettront en danger les réserves et la solitude de la jeune femme.
Mais c’est sa rencontre avec Mrs Carpenter, la propriétaire de la ferme, une Anglaise octogénaire à la fois stricte et attendrissante, qui va bouleverser Julia dans sa façon de voir l’existence.
Acceptera-telle de se laisser approcher et de prendre la place qui lui est offerte dans ce cercle presque plus familial que professionnel ?
La relation entre la vieille dame et la jeune femme les amènera-t-elle à faire la paix avec leurs passés et leurs fantômes respectifs?
Un roman sur le pardon, l’acceptation et la transmission.
Julia et Mrs Carpenter est disponible dans toutes les librairies en ligne. Vous pouvez commander la version papier chez votre libraire.
Merci d’avoir partagé ce 1er instant où le personnage est né, je trouve ça fascinant de voir comment se développe une idée qui devient au fil d’un long travail un roman à part entière.🙂
En ce qui me concerne, les idées jaillissent souvent à l’improviste, et ensuite prennent beaucoup de place et ne se laissent surtout pas abandonner sur le côté. Je trouvais intéressant de montrer comment naît un roman, ce qui a fait qu’un roman arrive au mot FIN. C’est quelque chose que j’ai rarement confié pour les deux premiers, ou en tout cas, que je n’ai pas partagé sur mon blog, mais j’avais très envie de raconter ici ce qui a permis à Julia et Mrs Carpenter de commencer à s’écrire 🙂 En tout cas, c’est la première fois que je commence à construire un roman sur l’idée d’un personnage. Pour le Mystère des Ghénas et 6H66, les idées premières concernaient le noeud central de l’histoire et les personnages sont arrivés ensuite. Ici, ça a été totalement l’inverse. En même temps, c’est logique pour un roman dont le titre est centré sur les deux personnages principaux 🙂