Interview d’une autrice autoéditée : Avelyne Peillet

Nouvelle rencontre pour cette série de billets d’interviews d’auteurs autoédités dont j’apprécie les écrits et avec lesquels j’échange. Après Angélique Maurin, je vous présente aujourd’hui l’autrice Avelyne Peillet. Avelyne a déjà plusieurs romans à son actif, je vous en parle juste après l’interview.

Bonjour Avelyne. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Avelyne Peillet
Avelyne Peillet

Bonjour à tous, je suis savoyarde de naissance, née à Albertville en 1970. J’ai étudié les langues étrangères à l’Université de Savoie (LTA pour les initiés), j’ai travaillé à Lyon, et plus tard j’ai obtenu un master en Sciences du travail européen à l’Université de Toulouse. Pourquoi avoir quitté les Alpes si chères à mon cœur ? Par amour bien évidemment ! L’amour est un moteur de changement incroyable.

Je vis actuellement dans les Hauts-de-France avec mon mari et mes deux garçons. J’ai travaillé de nombreuses années dans des entreprises très variées, en tant qu’assistante trilingue, et j’ai passé le Capes d’anglais il y a sept ans. A présent je suis professeure en collège, ce qui me permet d’écrire en parallèle.

Depuis quand écris-tu ? Combien de romans as-tu publiés ?

Paradoxalement le goût de la lecture m’est venu assez tard, en revanche j’écris depuis mes années collège (poèmes, journal intime, contes). Mes priorités de vie de femme sont longtemps passées en premier : la carrière, puis les enfants. Or j’avais ce feu de l’écriture, un rêve, que je ne me suis autorisée à concrétiser que plus tard.

L’idée des enfants de Néocité a bourgeonné il y a bien longtemps dans mon esprit, j’avais alors rédigé une vingtaine de pages. Puis après cette lente maturation, le bon moment est enfin arrivé. J’ai écrit mes quatre romans d’affilée en moins de dix-huit mois, parus d’abord en 2020 en formats numériques puis réédités l’année dernière en broché et numérique, toujours en autoédition.

  • Les enfants de Néocité, une dystopie romance
  • La nuit de l’ange – Romain et La nuit de l’ange – Apolline, deux romances fantastiques
  • Le spleen du nénufar, une romance contemporaine.
  • 13 filles, 5 saisons, un recueil collectif de nouvelles, paru le 21 mars dernier.

Alors là, tu m’impressionnes ! 4 romans en 18 mois ! Et dans des genres finalement assez différents. Les as-tu écrits les uns à la suite des autres ou certaines histoires ont-elles été écrites en parallèle ? Dans ce dernier cas, comment as-tu fait pour mener ces projets différents de front ? Quelles ont été tes astuces pour faire en sorte qu’aucune histoire ne vienne trop influencer les autres ?

Je les ai écrits l’un après l’autre !

Néocité a été le premier, puis le Spleen (que j’ai dû retravailler ensuite à cause du confinement, qui a perturbé la fin de mon histoire) Et ensuite Romain puis Apolline. J’avais au préalable suivi l’atelier d’écriture de Bernard Werber (écrire un roman en 100 jours) que j’ai trouvé très instructif. Et je m’y suis tenue au début, ensuite j’ai adapté la méthode à ma façon. Il donne de très bons conseils et un cadre de travail utile, quand comme moi on ne sait pas par où commencer. Alors oui, quatre mois pour boucler un roman, c’est possible en s’y attelant régulièrement, tous les jours si possible, les week-ends et j’avoue que les vacances scolaires représentent un avantage incontestable.

Qu’est ce qui t’a poussée à publier ton premier roman ?

Je crois qu’un auteur écrit d’abord pour lui-même, parce que le bonheur qu’il éprouve en écrivant est inégalé. Cependant, la finalité reste tout de même de partager ses histoires. J’étais fière de ma dystopie, je voulais la faire lire au plus grand nombre, partager le bonheur de cette évasion dans un univers différent, dans mon imaginaire, partager un panel d’émotions avec les lecteurs.

La meilleure récompense c’est bien évidemment de voir son lectorat s’élargir et surtout de découvrir les retours de lectures, les commentaires qu’ils ont pris le temps de rédiger. Chaque commentaire est un cadeau (pour reprendre la jolie expression d’une des treize filles). Ce sont ces retours-là qui nourrissent les écrivains et les encouragent à poursuivre.

Pourrais-tu faire partager ton quotidien d’écriture/d’auteur aux lecteurs ?

J’écris rarement en semaine quand je travaille, mais parfois le week-end et surtout pendant les vacances scolaires. Je suis du soir. Je me pose entre 17 et 20 h sur mon fauteuil du salon, avec mon PC sur les genoux et une bonne tasse de thé. J’écris d’une traite, puis je me relis plusieurs fois ensuite pour corriger et améliorer la production du jour. Lorsque le livre est terminé, je ne fais aucune relecture. C’est mon mari qui joue au bêta-lecteur et qui corrige ce qu’il trouve (Il est plutôt calé en orthographe). Je n’ai pas de plan détaillé de mon livre, seulement une idée directrice et je me laisse porter par la plume. Je me laisse surprendre par des idées qui surgissent de nulle part et je les adopte très souvent, c’est ma muse qui travaille…

Quand tu n’écris pas et n’es pas en train de relire tes manuscrits, qu’aimes-tu lire ?

J’ai lu beaucoup de classiques de la littérature anglaise en VO. J’adore la SF et les dystopies (Orwell, Huxley, Bradbury). Puis j’ai eu ma période développement personnel et spiritualité, Le Dalai Lama, Thich Nhat Hanh, Sogyal Rinpoche, Matthieu Ricard, Paolo Coelho, Raymond Moody, Khalil Gibran, Jacques Salomé, Eckhart Tolle. J’aime beaucoup la poésie, Baudelaire, Queneau, Prévert.

A présent je me diversifie vers mes amis et confrères autoédités que j’ai grand plaisir à découvrir. Il y a dans ces œuvres une intelligence et une originalité surprenantes. J’élargis aussi mes lectures aux auteurs contemporains (Agnès Martin Lugan, Agnès Ledig, Amélie Nothomb, Carène Ponte, Bernard Werber) Et tant d’autres encore à découvrir, le plaisir est sans fin !

Et quand tu n’écris pas ni ne lis, qu’aimes-tu faire dans la vie ? Ces autres activités ont-elles une influence sur tes idées d’histoire ?

Avant d’écrire des romans, j’aimais beaucoup peindre et sculpter la terre, j’ai longtemps cherché mon mode d’expression idéal. A présent à mes moments libres et quand j’ai l’occasion, j’aime me ressourcer en forêt, en montagne ou au bord de la mer. La marche me fait du bien, je ne suis pas très sportive. J’envisage de consacrer aussi plus de temps à la méditation que j’ai pratiquée il y a de nombreuses années. Ces moments de communion avec la nature ou avec son être intérieur sont essentiels pour lâcher prise. Ils sont nécessaires pour se sentir bien, en harmonie avec soi-même et les autres. Et par conséquent, le fait de se sentir en paix ne peut qu’être bénéfique à la créativité et à l’imagination.

Enfin, j’adore le cinéma qui me nourrit énormément (Stanley Kubrick, Tim Burton, Caro et Jeunet, Luc Besson, les frères Cohen, Jane Campion, Woody Allen…).

Pour finir, parle-nous de tes nouveaux projets d’écriture.

J’achève le second volet des Enfants de Néocité. Pour ceux qui ont lu le premier tome, nous suivons Jade, une adolescente naturelle qui va découvrir les mystères de la Néocité. Elle n’est pas au bout de ses surprises. Publication prévue très prochainement. J’ai d’autres petites idées bien évidemment mais elles sont très vagues pour l’instant. Ma muse a pris quelques congés et ne m’a pas prévenue de sa date de retour. J’ajoute que vous pouvez maintenant découvrir toutes mes vidéos ainsi que les trailers de mes romans sur ma nouvelle chaîne Youtube.

Un grand merci à toi Amélie HAURHAY pour m’avoir donné cette occasion d’interview. J’en profite pour recommander à tous la lecture de « 6h66 » Une très belle dystopie que j’ai découverte l’an dernier et dont j’ai fait la chronique sur mon blog. Evasion garantie !


Voilà pour cette nouvelle interview d’autrice ! J’espère qu’elle vous a plu et qu’elle vous a donné l’envie de découvrir l’univers d’Avelyne Peillet 🙂

Moi, j’en suis devenue fan. Avelyne Peillet a un imaginaire très varié, sa dystopie Les Enfants de Néocité pose des questions sur le rapport à la Nature (une question qui me tient beaucoup à cœur) et à la technologie, le tout avec un ton positif et beaucoup de poésie. J’en avais fait un retour de lecture sur mon compte Instagram, et je peux vous dire que j’attends la suite avec impatience ! Quand au recueil de nouvelles 13 filles, 5 saisons, j’ai eu l’honneur de faire partie des bêta-lecteurs 🙂 Je lirai bientôt la version définitive, mais je peux déjà vous dire que la nouvelle d’Avelyne nous entraîne dans un imaginaire très beau et plein d’amour.

Si vous voulez en savoir plus sur les écrits d’Avelyne Peillet, vous pouvez la retrouver sur son blog. Et tous ses romans sont disponibles en version numérique ou broché sur les librairies en ligne.

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