Nouvelle semaine, nouvelle photographie pour l’atelier d’écriture du blog Bricabook de Leiloona.

Voici le texte que cette photographie m’a inspiré (toujours rimé 🙂 ).
Le vide qu’on laisse sur les choses
Vidée,
Totalement délaissée.
Cette pièce se sent seule
Maintenant qu’il n’y reste que des meubles.Où sont les rires ?
Que sont devenues les conversations ?
Evanouies, les exclamations ?
Où se cachent les soupirs ?Les sonorités humaines ne sont pas les seules disparues,
Le mobilier lui-même s’est tû.
Plus de gémissement du canapé
Quand le cuir, sous un poids, se craquelait.Plus de chocs sourds sur le tapis
Quand jouets et boîtes s’y échouaient,
Les murs sont devenus muets
Ne pouvant plus répercuter les cris.Voilà ce qui se passe
Quand l’humain s’efface
Et s’il y a laissé des traces,
Le vide ne leur a pas laissé la place.Les empreintes que nous laissons
Sont-elles destinées à nous-même,
A ceux qui nous aiment
Ou ne seraient-elles qu’illusion ?
Je rejoins le commentaire de Leil et suis admirative devant la réflexion que tu nous laisses, une fois que les humains aient déserté les lieux… bravo !
Merci Nady pour ta commentaire et pour le compliment 😊 Je rougis à chaque fois que toi ou une autre personne laisse un commentaire aussi positif alors que, comme toi, Leil ou les autres participants, j’ai juste fait un petit texte sans prétention, traduisant mes réflexions et mon ressenti face aux photos que nous propose Leiloona chaque semaine. C’est chouette de se dire que chacun avec ses textes apportent un petit quelque chose à ses lecteurs ☺
Il y a matière à entamer une belle discussion philosophique autour de ton poème. J’aime cette réflexion sur les traces que l’on laisse et le temps qui se fige et fige les objets.
Merci pour ton commentaire, Ivresse Littéraire ☺ C’est vrai que ce petit texte n’est que le début de la réflexion. On pourrait notamment poursuivre sur la perception que nous avons nous-même des traces que nous pensons laisser, et de la daçon dont celles-ci sont percues par ceux qui viennent après nous.
Un joli poème sur les traces que l’on laisse.bravo
Merci beaucoup Valérie pour ton commentaire et pour le compliment 😊
Je vois dans ce texte une forme d’allégorie à l’une des explications étranges que nous apporte la physique quantique dans la compréhension de l’univers : le réel n’existe que parce que nous l’observons.
Dans le cas présent, il est écrit que l’absence de vie crée un vide, mais sans doute ce vide est-il encore plus grand que nous le pensons. Si personne n’observe les meubles, sont-ils encore là ? existent-t-ils réellement ?
La photo a, d’une certaine manière, figé et piégé la réalité (ou ce que nous croyons voir) et le texte a piégé l’ombre du vivant.
Merci bonlecteur pour ton commentaire 🙂 Merci aussi pour cet éclairage scientifique, sur la perception de notre environnement et de ce qu’est la réalité (ou celle que nous croyons voir ou construire).
Cette réflexion sur l’existence réelle de ce qui n’est pas observé peut aussi se rapprocher de la question du point de vue que choisit l’auteur pour le narrateur d’une histoire. Selon qu’il sera externe, interne ou omniscient, le narrateur ne révélera pas toute la réalité d’une histoire, car certains passages ou sentiments ne seront pas transcrits, existant plus ou moins dans la réalité que le narrateur traduit par son récit. Alors l’écriture relèverait-elle des lois de la physique quantique ? 😉
Belle réflexion, je trouve, sur les objets, et ce que l’humain laisse derrière lui.
Merci bcp Leiloona pour ton commentaire 🙂 Là où certains ne voient que des objets se cachent des vestiges de vies, mais les traces humaines ne résistent malheureusement pas toujours au temps et au vide.
Oui, je les vois bien aussi. ♥
Ton texte me fait froid dans le dos et reflète bien l’atmosphère froide de la pièce.
Merci bcp Plume pour ton commentaire 🙂 C’est ce que je me suis dit en regardant la photo la première fois : il manque quelque chose, quelque chose de vivant. Ces meubles sont beaux, toute la pièce est superbement stylée mais il y manque de la chaleur. Alors, mon texte s’est traduit sans chaleur, sans optimisme (contrairement à d’habitude).