Atelier d’écriture 26 : Une catastrophe monumentale

Cet atelier d’écriture 26 correspond à ma première participation de l’année 2018 aux ateliers d’écriture du blog Bricabook ! Moi qui concentre mes rares moments d’écriture sur 2 romans en cours, je n’ai pas trouvé le temps et l’inspiration pour les 2 premiers ateliers de 2018. Mais la photo de la semaine a tout de suite fait germer une petite idée, qui s’est vite développée et un texte qui s’est écrit très vite.

Atelier d'écriture 26, basé sur la photo du 291è atelier d'écriture du blog Bricabook

© Leiloona

Leiloona a introduit une nouveauté à ses ateliers d’écriture. Parfois elle indique une consigne. Ici on pouvait lire un “amusez-vous” qui m’a inspiré le texte suivant. Bonne lecture 🙂

Atelier d’écriture 26 : Une catastrophe monumentale

Certains verraient sans doute dans cet évènement un drame de la désertification rurale, d’autres l’effet de l’individualisme de notre société contemporaine. Les trois anciens en parleront, eux, comme de la catastrophe la plus terrible de toute l’histoire du village.

L’école, fermée, les narguait sur cette jolie place ensoleillée. La vieille mercerie et sa sympathique patronne, sur laquelle ils avaient toujours pu compter pour les aider dans les situations les plus délicates, avait baissé le rideau. Même le vieux menuisier, le père Dulabeur, avait décidé de partir et ce, au moment le plus crucial pour la survie du village.

Nulle part, aucune jeune fille ou jeune homme pratiquant les travaux d’aiguilles ; aucun bricoleur du dimanche prêt à laisser utiliser son matériel ; aucun enfant qui aurait pu sortir fièrement sa trousse d’école et les dépanner.

Lucien et René, les plus philosophes, pensaient qu’il fallait laisser la scène telle qu’elle, afin que tous puissent se souvenir de l’importance de cette journée pour le village. Mais le vieux Fernand, lui, était effondré sur son bout de banc. Comment allait-il pouvoir supporter cette situation, cette catastrophe monumentale ?

Non, en plein mois d’août, plus aucune règle, plus aucune mètre ruban ou pliant, plus aucune équerre ne peuplait le village.

Comment sauraient-ils laquelle des deux boules, celle de Fernand ou celle de Lucien, était la plus proche et procurerait la victoire finale à son propriétaire ?


Ce texte vous a plu ? Découvrez ici mes autres textes pour l’atelier d’écriture du blog Bricabook 😉

20 réflexions sur “Atelier d’écriture 26 : Une catastrophe monumentale”

    1. Merci bcp encrenoires pour ton commentaire 🙂 Moment suspendu, oui, j’ai aussi voulu raconter ce type d’histoires de village, qui traverse les générations et que tout le monde se raconte, même ceux qui n’habitaient pas encore là au moment où l’évènement s’est déroulé 🙂

      1. Nous avons tous une histoire que l’on a entendu et que l’on répète pour qu’elle ne se perde pas. C’est peut être pour ça que certains d’entre nous ont ce besoin d’écrire. De laisser une trace en mots pour que cela ne soit pas perdu. Belle soirée à vous.

    1. Merci bcp Leiloona pour ton commentaire 🙂 Oui, une chute légère, voire humoristique (c’est ce que je voulais dans ce texte car cette photo m’a tout de suite fait sourire 🙂 ), mais qui pourrait effectivement laisser ouverte la porte vers d’autres développements.

  1. Ils semblent pourtant ingénieux ces trois compères, ils vont surement avoir la même idée que mon grand-père, qui un jour a compté la distance avec ses doigts et une brindille improvisée…

    1. Merci janickmm pour ton commentaire 🙂 Effectivement ils auraient pu improviser un autre appareil de mesure. Parfois, quand on est trop focalisé sur une situation, on en oublie les autres possibilités. Au fait, ce jour-là, ton grand-père a-t-il gagné ? 😉

    1. Merci Jos pour ton commentaire 🙂 Peut-être aurais-je dû ajouter un mot par-ci par là, pour indiquer que cette désertification était temporaire : nous sommes au cœur du mois d’août, mais bientôt écoles et commerces réouvriront 😉

  2. Un texte engagé sur la désertification de nos campagnes fort bien amené. Le cliché de cette semaine a permis plein d’idées de débats, j’adore ! Bravo pour le tien et merci !

    1. Merci Nady pour ton commentaire 🙂 Comme je l’écrivais à Jos, la désertification dans le texte est temporaire et est due à l’effet “vacances du mois d’août”. Nos trois héros devront patienter jusque début décembre pour savoir qui a remporté la partie 😉 Ceci dit, dans la vraie vie, le sort de ces tous petits villages est beaucoup moins rigolo que dans mon texte.

      1. ah, je n’avais pas ressenti le côté temporaire mais c’est vrai que c’est un sujet dont on entend beaucoup parlé en ce moment. des bises

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