Je vous parlais hier de mes découvertes et rencontres au salon du livre de Bondues. Mais je ne suis pas allée à ce salon avec ma seule casquette de lectrice. J’y allais également avec ma casquette d’auteur, dans l’espoir d’assurer la promotion de mon roman, Le Mystère des Ghénas. Armée de mes marque-pages et de mon courage, je me suis postée à l’entrée du salon pour tenter d’aborder les visiteurs. Car quel meilleur endroit pour trouver des lecteurs potentiels qu’un salon littéraire ?
Cette action de promotion, je l’appréhendais quelque peu. Pourquoi ? Parce qu’aborder des inconnus n’est pas forcément toujours chose aisée pour moi ! Et parce qu’ensuite, une fois qu’on a abordé ces personnes inconnues, il faut savoir capter leur attention, voire si possible leur donner envie de lire le livre, le tout en très peu de temps. Gros défi !
Samedi après midi, je me suis donc postée à l’entrée du salon, mes marque-pages à la main. Et j’ai attendu, d’abord que des visiteurs passent, puis d’avoir le courage de les interpeller ! La première attente n’a duré qu’une minute ou deux. La seconde (avoir le courage de les aborder) a duré… Finalement moins longtemps que je ne l’aurais cru. Si j’ai laissé passé devant moi 3 ou 4 personnes qui avaient un air un peu fermé (c’était leur droit, mais ça ne m’incitait à tenter ma chance auprès d’eux), j’ai fait une première tentative auprès d’une mère de famille et de ces 2 ados. “Le Mystère des Ghénas est un roman adolescents/jeunes adultes, tente ta chance auprès de ta cible de lecteur”, m’étais-je dis. Un “Bonjour” légèrement enjoué avec un petit sourire timide m’ont permis d’accrocher un regard. Encouragée, j’ai poursuivi par un “J’assure la promotion de mon livre. Il s’agit d’un roman adolescents/jeunes adultes qui s’appelle Le Mystère des Ghénas. Les Ghénas sont un peuple fictif qui vit dans la forêt…” Et me voilà partie à résumer l’histoire, à parler des enjeux de l’histoire (“C’est un roman sur l’ouverture à l’autre, la découverte de l’autre malgré les difficultés de communication, et la façon dont les 2 héros vont tenter de résoudre le mystère.”). Ces 3 personnes m’ont écouté, hochant la tête aux informations que je leur indiquai, ont pris le marque-page en me remerciant et m’ont dit au revoir en souriant ! Ouf, premier test concluant. Je me sentais ainsi plus rassurée sur ma capacité à attirer l’attention.
Je me suis donc lancée à l’assaut d’une deuxième famille, puis d’une troisième, etc. Au bout d’une dizaine de marqe-pages distribués, je me suis même “attaqué” à des personnes qui ne sont pas forcément mon coeur de cibles (des trentenaires ou quadragénaires qui n’étaient pas accompagnés d’enfant), et même à des grands-mères qui avaient l’âge d’avoir des petits enfants adolescents (“Si c’est pour les adolescents, je n’ai plus vraiment l’âge”, me répondaient-elles poliment. “C’est vrai, répondais-je en souriant, mais sans doute avez-vous dans votre entourage des adolescents que cette histoire pourrait intéresser”). Là encore, le marque-page était accepté avec un sourire.
Puis la confiance venant, et quand il y avait trop de personnes auprès desquels tenter ma chance, je me fendais d’un rapide “Bonjour. Je suis auteur et j’assure la promotion de mon livre.” qui aboutissait à un “Merci” poli et souriant.
Maintenant que j’ai passé ce moment, quel bilan ?
D’abord, je me suis révélée moins peureuse à l’idée d’aborder des inconnus. Ensuite, je n’ai pas trop bafouillé en présentant mon roman. Mieux, j’assumai mon rôle d’auteur, le fait de dire “je suis ici pour promouvoir le roman que j’ai écrit”. Non pas que j’ai encore peur de le dire, mais jusqu’à présent je me suis présentée physiquement en tant qu’auteur auprès de mon entourage, ou confortablement cachée derrière mon écran auprès de blogueurs littéraires. Il me fallait passer le cap de la vie réelle et je ne m’en suis pas trop mal sortie 🙂
Sur un plan effet attendu de cette action de promotion, j’ai distribué une trentaine de marque-pages. Donc une trentaine de lecteurs potentiels ? On verra. Des marque-pages finiront peut-être à la poubelle (en espérant que ce soit celle du recyclage papier !), d’autres se retrouveront peut-être abandonnés au fond d’un placard pendant les 10 prochaines années. Mais peut-être que certains attireront l’attention de ces lecteurs potentiels 🙂
Me voilà en tout cas prête à recommencer l’expérience 🙂
BRAVO! J’ai pensé fort à toi en voyant la pub pour le Salon de Bondues. On espère que de potentiels lecteurs ont été alléchés 😉
Merci Déborah pour ton commentaire 🙂 Je l’espère aussi 😉 Dans ce mini “exploit”, j’ai même réussi à donner un marque-page à une personne qui tenait un stand à l’intérieur du salon (une auteur, je crois) !!! Qui m’a dit “non merci, j’ai déjà eu plusieurs documents, je tiens un stand dans le salon”. Et là de lui expliquer que je suis auteur, que j’assure la promotion de mon livre qui n’existe qu’en format ebook et que c’est pour cela que je suis à l’extérieur du salon et pas à l’intérieur !!! Elle a finalement accepté le marque-page (elle aussi en souriant), et j’ai donc réussi à faire rentrer un marque-page dans l’enceinte du salon 🙂 On verra dans les prochaines semaines si cette distribution aura un impact sur la conquête de nouveaux lecteurs 🙂