Pourquoi j’aime lire et écrire des littératures de l’imaginaire

Depuis 2017, octobre est le Mois de l’Imaginaire. Cet évènement organisé par plusieurs maisons d’éditions francophones permet de promouvoir en librairie et dans les médias les littératures de l’imaginaire. Car oui, il existe de nombreux genres en imaginaire. Ces littératures m’ont happé il y a maintenant près de trente ans et continuent d’influencer mes lectures et mon écriture. Je vous raconte ici pourquoi.

Des littératures de l’imaginaire

“J’écris/Je lis de la littérature de l’imaginaire.”

Vous avez peut-être déjà, entendu cette phrase. Mais savez-vous qu’il existe des littératures de l’imaginaire ? Vous me répondrez que oui, la science-fiction, le fantastique et la fantasy relèvent de genres différents. Mais de nombreux sous-genres donnent aux littératures de l’imaginaire une richesse infinie et des possibilités de lecture à n’en plus finir. A condition d’aimer tous ces sous-genres.

Si vous ne les connaissez pas tous, je vous renvoie à l’excellent billet écrit par Jérôme Vialleton sur son site Ecrire-et-être-lu.com. Il y présente 40 sous-genres de littératures de l’imaginaire, avec définition et références. De quoi faire grossir sa PAL (sa Pile A Lire, pour les lecteurs non-initiés 😉 ) en à peine quelques minutes 😉

Pourquoi j’aime lire de la littérature de l’imaginaire

Mes premières incursions en littérature de l’imaginaire

Je ne me souviens plus de toutes mes lectures enfantines, celles découvertes avant l’entrée au collège.

Il y a eu bien entendu les contes de fées, mais pour lesquelles je n’avais pas totalement conscience d’entrer dans un monde qui n’existe pas. Il y a peut-être eu quelques romans fantastiques, mais je ne saurais plus trop vous dire lesquels. Je me souviens seulement d’un roman qui se passait dans l’espace et où les personnages voyaient leur vaisseau se rapprocher très dangereusement d’un trou noir.. Je n’ai plus aucun souvenir de ce racontait cette histoire, mais cette fin m’a profondément marqué…

Par contre, je me souviens parfaitement de mes premières vraies lectures de science-fiction : des romans lus pour le cours de français de 4è.

Notre professeur (un enseignant remplaçant que nous avons eu plusieurs mois, dont j’ai malheureusement oublié le nom, mais dont je n’oublierai jamais le look. Le crâne déjà assez dégarni malgré son jeune âge, des lunettes, des rangers aux pieds et une longue veste en cuir qui lui tombait aux chevilles, qui jouait de la guitare dans un groupe de rock des environs de Valenciennes, et qui nous a fait écouter des chansons du groupe Queen pendant son dernier cours avec nous !!) nous a fait lire et découvrir Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.

En parallèle de cette lecture, j’ai mis le nez chez Barjavel. Ravage, La nuit des temps, le Grand secret… Voici les titres qui m’ont véritablement fait entrer dans l’imaginaire, et en particulier dans la la science-fiction dystopique et la science-fiction post-apocalyptique.

La poursuite des découvertes

Depuis, j’ai découvert de nombreux autres genres. Sans rentrer dans les sous-genres définis dans le billet de Jérôme Vialleton, je vous parlerai surtout de science-fiction d’anticipation, avec des titres de Jules Verne : De la Terre à la Lune, puis Autour de la lune. De fantasy, avec Harry Potter ou le Seigneur des Anneaux. Puis il y eut d’autres romans d’anticipation, des romans steampunk (la trilogie Les mystères de Larispem de Lucie Pierrat-Pajot), ou encore l’uchronie de fantasy avec les sagas de Pierre Pevel, Le Paris des Merveilles ou Les lames du Cardinal.

Parmi tous les genres des littératures de l’imaginaire, il y a en a quelques-uns que je ne lirai sans doute jamais. Si j’ai prévu de lire un jour le roman Seul sur Mars de Andy Weir (après en avoir vu l’adaptation ciné), je ne pense pas me plonger un jour dans un roman de space opera ou de space fantasy comme Star Wars (alors que j’adore la saga ciné 😉 ). Les romans qui se passent dans galaxies très très lointaines m’attirent très peu. Pourquoi ? Je n’en sais rien ! Peut-être n’ai-je pas encore trouvé l’histoire dont le résumé m’entrainera au-delà de cet a priori.

Vous connaissez maintenant une partie des titres de littératures de l’imaginaire que j’ai lus et qui m’ont marqué. Mais vous ne savez pas encore pourquoi j’aime lire ces genres littéraires 😉

Eh bien, pour les mêmes raisons que j’aime en écrire 😉

Pourquoi j’aime écrire de la littérature de l’imaginaire

Pouvoir questionner notre monde par l’imaginaire

Maintenant que je vous ai parlé de mes goûts en terme de lecture, il faut que je vous parle d’écriture. De ce qui fait aller ma plume vers les littératures de l’imaginaire. J’aurais certainement l’occasion d’en reparler un jour dans un autre billet, mais avec trois romans à mon actif et un quatrième en cours d’écriture, j’ai pour l’instant navigué dans des genres très différents les uns des autres. Et trois de ces histoires font partie des littératures de l’imaginaire :

  • un roman young adult sous forme de conte avec un soupçon de fantasy , qui parle de tolérance et d’ouverture à l’Autre: Le Mystère des Ghénas.
  • une science-fiction dystopique, qui nous place devant les possibles conséquences de choix sociétaux : 6H66
  • une science-fiction post-apocalyptique, qui imagine la façon dont nous nous reconstruirions après une grosse catastrophe : Roman n°4.

Quel est mon intérêt en tant qu’autrice dans ces littératures de l’imaginaire ? Partir dans une autre réalité pour mieux aborder ce qui se passe dans la notre. Poser des questions dans un contexte totalement différent de ce que nous vivons au quotidien me semble être un excellent moyen de réfléchir autrement. D’envisager notre monde autrement. L’idée n’est pas forcément de fournir une réponses aux problèmes que nous rencontrons, mais plutôt de nous faire prendre conscience de toutes les possibilités qui s’offrent à nous pour tenter de résoudre ces problèmes.

La liberté de tout inventer

Il y a aussi la liberté de créer les décors que l’on souhaite. Qu’ils soient totalement imaginés ou qu’ils détournent des lieux réels, les décors jouent pour moi un rôle encore plus important en littératures de l’imaginaire qu’en littérature générale.

Vous me direz que la littérature blanche permet tout cela aussi (sauf pour les décors, j’imagine que vous serez d’accord avec moi 😉 ). C’est vrai, mais je trouve que cette littérature n’a pas la puissance que les littératures de l’imaginaire. Et pourtant, mon dernier roman, Julia et Mrs Carpenter, m’a offert la possibilité d’imaginer d’autres réalités en restant dans le domaine du réel et de la littérature générale. 😉 Mais je n’avais aucun moyen d’y introduire la plus infirme dose de folie.

La porte ouverte à toutes les folies

Car c’est ce que m’offre la littérature de l’imaginaire que ne m’a pas offert la littérature générale.

Les littératures de l’imaginaire permettent certes une réflexion sur notre monde menée de façon différente. Mais je trouve surtout qu’elles ouvrent la voie à toutes les folies possibles et imaginables (excusez-moi, mais je ne pouvais pas écrire ce billet sans caser cette expression 😉 ). Pas de barrière aux idées, pas de question de possibilité ou d’impossibilité. Pas besoin de coller au réalisme de notre réalité, du moment que les éléments de l’histoire restent cohérents entre eux.

J’aimerais essayer de vous faire partager ce que j’éprouve en tant qu’autrice. Plonger dans mon imaginaire pour en faire naitre des histoires nouvelles, sans me soucier du réalisme de l’univers en construction, est un réel plaisir. Sans prétendre devenir un jour aussi connue que Pierre Pevel, je vais me permettre de vous citer ici un extrait de la note qui précède l’édition intégrale de sa trilogie Les lames du Cardinal où il relate la façon dont il a parlé de cette histoire à son éditeur.

Cette intégrale est l’aboutissement d’une aventure commencée il y a déjà quelques années par cette phrase : “Tu vas rire, mais je me vois bien écrire un roman de cape et d’épée avec des dragons et le cardinal de Richelieu.”

En tant que lectrice, découvrir cette note m’a énormément plu, car elle m’a tout de suite donné envie de me plonger dans cette histoire.

En tant qu’autrice, j’ai deviné là toute l’excitation ressentie par l’auteur. La petite étincelle de création alliée à la dose de folie permise par l’imaginaire nous permet de prendre des directions complément inattendues. Le farfelu devient ici possible, normal. L’imaginaire peut nous emmener très loin. Simplement en tournant les pages d’un livre…

Voilà tout ce qui me pousse à lire et écrire de l’imaginaire 🙂

Si cet article vous a plu, et surtout si vous souhaitez découvrir en avant-première ce que mon imaginaire créera avec Roman n°4, n’hésitez pas à vous inscrire à ma newsletter. Chaque mois, je vous présente mon univers d’autrice plus en détail. Surtout je partage avec vous les dernière avancées de mon roman en cours d’écriture 😉

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